Alto Libertade, lieu d'hébergement
C'est
Marcellino qui nous avait conseillé et avait fait les démarches de
réservation pour seulement 3 jours et tout fut réglé en quelques
minutes alors que
depuis la France avant notre départ, je désespérais à cause de la
barrière linguistique.
Après 2 jours passés à côté d'Anchieta dans
l'hotel "Aba Ubu" réservé depuis la France, dans lequel nous avons vécu
les premières heures de repos sur le sol brésilien, nous avons séjourné
à Colatina, 3 journées dans deux hôtels, le temps de connaître nos contacts, de prendre
la température et l'ambiance des environs, Colatina n'est pas une ville touristique.
A
bord de notre petite
voiture de location, nous avions visité Aqua Viva niché au fin fond des
pains de sucre, au sortir du petit village d'Alto Libertadedépendant de
la commune de Marilandia où nous souhaitions
nous arrêter quelques temps avant de repartir. 3 jours, nous devions
restés et finalement, trop peu courageuse, ayant une vague notion de
stress, ne parvenant à me convaincre de rechercher encore d'autres
lieux de séjour, me sentant un peu trop perdue, ce fut notre refuge
pendant presque un mois en pleine nature.
De
petits chalet nommés "chalé" avaient été construits par leurs
propriétaires, exploitants agricoles.
Afin de compléter les
moments creux de l'année, ils avaient décidés, jeunes de mettre en place,
dans la petite vallée, seul lieu de fraîcheur de leur domaine, un centre d'activité
sportive avec des hébergements et un lieu de restauration.
Lorsque
j'ai remarqué la piscine, je me suis dit à quel point ce serait bien
pour entretenir la forme, de plonger de bon matin dans cette eau
limpide venue en direct des eaux de pluie des pains de sucre présents
juste autour de nous. Il paraît qu'en été il y a plus de monde dans le
bain que d'eau. Un petit panneau annonce qu'il est interdit de faire
l'amour dans la piscine et qu'il fallait porter le maillot de bain. Nous avons éclaté
de rire. D'ailleurs il faut dire que c'est un lieu de pélerinage pour
les croyants, une statue du Christ fait l'accueil à l'entrée. Cependant
le string est bien présent sur les bords de la piscine lors des
quelques week-ends passés. Mais est-ce vraiment l'image représentative
du Brésil?
Sous des cocotiers, entourés de bananiers, et de
palmiers, dans un havre de fraîcheur , une petite rivière à l'eau claire serpente à
travers la terrasse et l'aire de pique-nique.
Une salle pour un orchestre et une piste de danse attend les soirées fièvreuses des étés pour danser le frogo, une vrai fierté pour les propriétaires.
Au-dessus deux terrains de football. Celà aurait été une hérésie au Brésil s'il n'y avait pas eu un terrain de foot!
Au
centre de la bananeraie, plusieurs étangs permettaient de pomper l'eau
pour arroser les terres agricoles. Le plus surprenant, ce sont ces
étranges et sombres poissons à la gueule démesurée, qui gobaient les
morceaux de pain que les passants jettaient. C'est une vraie attraction
dans le coin. Ces poissons sont en provenance du Parana et sont
interdits à la pêche et à la consommation afin de les protéger.
Nous avons été enchantés par l'accueil de Vania et de Céli. Nous
avons été chouchoutés, il est vrai qu'à l'époque où nous sommes venus,
c'était le calme complet. Pas un chat! Et puis cela nous a convenu, car
nous sommes de vrais sauvages, trop de bruits, trops de proximités nous
dérangent. Aussi dans notre petit chalet, nous menions une vie
paisible, lever tardif, coucher comme les poules 17:30 devant la télé.
A plusieurs reprises nous avons essayé de dîner mais il faisait nuit noire et la
fraîcheur humide accompagnée de ses bruits nocturnes offraient le reflet des yeux des sauvagines intéressées par notre passage en pleine nature. De plus, nous obligions nos hôtesses à préparer pour nos deux petites
personnes. Cela finit par me déranger, bien que sachant que Vania
et Céli auraient fait n'importe quoi pour nous satisfaire. Bien sur nous étions clients et cela était intéressant pour elles, dans une saison habituellement vide de toute activité économique. La location
était très abordable, nous qui sommes européens, environs 30
reals par jour avec le petit déjeuner que dis-je??? le Grand petit
déjeuner (un
vrai repas composé de viande, de fruits, de plats cuisinés salés et
sucrés, des jus de fruit). Les autres repas étaient aux environs de 15 reals
par personne. Un Real représente
environs 30 centimes d'euros. La parité étant de 0.33.
Nous avons été surpris par tant d'abondance en variété de fruits, de
crudités et de légumes. La viande est toujours très cuite et très salée
en raison de la chaleur, ils prennent beaucoup de précautions pour
l'hygiène. La viande de zébu est très goûteuse.
Les plats sont avec une nette variante italienne du nord, polenta, ravioles.
Por
que? Tout simplement, une majorité d'immigrants italiens ont immigrés
au 19ème siécle dans cet état, ce qui ne nous a pas beaucoup changé
dans nos habitudes culinaires.
Dans le petit chalet, nous ne
pouvions pas préparer à manger, alors nous nous rabations sur les
régimes de mini bananes ....super bonnes les bananes! il y a tant de sortes,
cela vallait la peine de s'amuser à les goûter. Aussi le soir, nous
faisions l'inventaire des banananes existantes. Marrant , non! à la
guerre comme à la guerre.
Et puis sortir le soir impliquait d'aller
jusqu'à Marilandia ou encore Colatina à une trentaine de kilomètres.
Et puis....en plus le soir ce
n'est pas recommandé!
Et puis la nuit, je ne reconnaissais rien, je me suis trompée à plusieurs reprises au niveau des embranchement sur la route de terre rouge à l'aller comme au retour. Les panneaux ne sont pas très visibles. Et le paysage est si sombre que nous n'y voyons rien.
J'ai fais un soir près de 20 km à retrouver mon chemin en pleine campagne, tout en disant tous les deux: "C'est curieux il semble pourtant que nous connaissions."
Il faut dire que nous avons beaucoup tourner sur les environs. Je finissais par flipper, l'approvisionnement d'essence n'étant pas toujours évident, la jauge du réservoir indiquait que nous allions manqué de carburant.
Pour revenir à Agua Viva, dans ce chalet, tout était
sympathique et agencé comme si l'espace était précieux, tout avait été fabriqué par le maître des
lieux. Un grand lit et deux lit superposés occupés la majeur partie de
la seule pièce commune. Une petite table avec deux tabourets. Un petit
frigo pour les boissons et les piques niques, un grand téléviseur et un
petit balcon sur la vallée. Les deux petites fenêtres étaient assez curieuses avec des battants verticaux pivotant sur eux même apportaient la fraîcheur et un minimum de lumière.L'ensemble de la pièce acceuillait un ventilateur immense au plafond pour les jours de grande chaleur. Il ne fallait pas rechercher un radiateur!
Nous sommes sous les tropiques! s'il vous plaît.
La salle d'eau est toute en marbre noir moucheté comme partout
où nous sommes passés. C'est magnifique! Le mieux c'est la douche il faut absoluement en
parler parce que l'eau est celle qui descend de la montagne.
Des minis bassins quelques 200 mètres plus loin, plus haut, au dessus des
3 chalets permet de fournir en eau courante et le soleil de la journée réchauffe l'eau.
Cela implique, qu'à l'époque lorsque nous somme venus, la douche matinale ....elle était vigorante, je peux vous l'assurer. Mais cela est supportable, il suffit de
se convaincre que l'on se raffraîchit et qu'il faut se réveiller.
Vous
prenez votre douche dans la journée, pas de problème, il fait chaud
donc on apprécie l'eau plus chaude mais le matin, aïeaïeaïe brrrrrrrr, vite vite.
Mais ce n'est pas grave, c'est superchouette malgré tout ce que l'on vit.