La décision

En janvier 2004 , nous avions depuis plusieurs années des recherches généalogiques qui n'aboutissaient pas. Depuis 2000, nos recherches stagnaient sur la lignée paternelle.

Un jour  une recherche sur Internet  a mis en évidence plusieurs pages . Patiemment, j'ai consulté et décortiqué chaque proposition. Et lors de la consultation d'un fichier de généalogie qui me paraissait banal et inutile car la plupart du temps il est demandé une d'adhésion afin d'accéder aux listings d'informations, une adresse hotmail est apparue.

Il est intéressant de  signaler que depuis quelques jours j'avais découvert Messenger grace à une de mes collègues de travail, je trouvais cela interressant pour éviter les appels téléphoniques au travail et obtenir les messages en instantanné sans être déranger.

Aussi pour revenir à notre histoire, je reconnaissais une adresse hotmail qui correspondait à une personne proche de la famille. Ayant eu déjà écho une fois dans nos conversations de sa présence sur ce type de messagerie, j'ai cerné immédiatement que cette adresse était la sienne. Pour ne pas changer, j'ai réagi immédiatement. Ainsi,  je l'installais avec espièglerie pour bavarder et le surprendre de mon invitation. J'étais très persuadée de prendre l'adresse d'une connaissance et j'obtenais le contact.

Drôle de contact! et devant mes collègues! elles furent en un instant toutes devant l'écran, me voyant très amusée, surprise et surexitée par cette nouveauté. Je pense que j'ai du crier de joie. Je vis apparaître des questions en espagnol, en anglais, demandant dans quelle langue, nous pouvions communiquer. J'étais paniquée, quelle étrange rencontre, je ne trouvais pas mes mots, ne pratiquant guère les langues étrangères en temps normal. D'autre part le temps de l'école,... c'est très très loin, je ne me souvenais guère des expressions et des mots.

J'avais bien appris de l'anglais, de l'allemand, et franchement je n'avais pas vraiment bien assimilé. 

J'avais cru surprendre et c'est moi qui fut surprise.

De jour en jour nous avons discuté en dialoguant en anglais. Et petit à petit nous avons été amenés à décider un travail en commun sur le sujet de départ.

La personne en réalité se trouvait au Brésil, et petit à petit l'idée de partir à sa rencontre, nous a questionné. Cela nous paraissait loin.

Partir cette année nous paraissait illusoire, voire précipitée!

6 mois pour tout préparer, une vrai folie! Et que ferions nous une fois là-bas, dans ce pays inconnu. D'autre part, il faut penser "moyen de transport" : avion, pas le choix! Non, nous n'irons pas, j'ai trop peur du vide, je n'irai pas, je crains vraiment, je crois que mon coeur va s'arrêter de battre tellement j'aurai peur.

Tout se bousculait dans mon organisation, et plus le temps passé, plus je ressentais un intérêt croissant à obtenir un contact avec mon interlocuteur du Brésil. La joie de converser ainsi me plaisait beaucoup aussi, de part l'étonnant contact et le lien qui ne se perdait pas. Cependant tout cela paraissait complétemment irréel, impalpable.